Alors que le cyclisme n'est peut-être pas un sport populaire au Nigeria, il existe une communauté qui a relevé le défi de veiller à ce que le cyclisme prenne sa place de fierté, tout comme dans d'autres pays. Malgré ses nombreux avantages passionnants, le cyclisme est largement resté anonyme et marginalisé au Nigeria. Outre le fait d'être un sport bénéfique, le cyclisme est également l'un des moyens de transport les plus viables, presque sans coût, très abordable et accessible avec un minimum de formation. De plus, le cyclisme est écologique et peut aider à atténuer la pollution causée par l'utilisation des combustibles fossiles. Contrairement au Nigeria, où le cyclisme est souvent négligé, dans d'autres pays, il est pris au sérieux et inclus dans la planification nationale en tant que moyen de transport. Cependant, malgré les défis auxquels est confronté le cyclisme au Nigeria, une communauté appelée Pitstops a relevé le défi.
La communauté Pitstop à Lagos est une organisation à but non lucratif qui défend les intérêts de ses membres dans la poursuite de modes de vie sains grâce au cyclisme volontaire et à l'amélioration du bien-être. Fondée en 2019, la communauté Pitstop a considérablement grandi au fil des ans. Notamment, les cyclistes d'élite au sein de la communauté ont fait les gros titres en remportant le prestigieux Tour de Lunsar organisé en Sierra Leone de manière consécutive en 2023 et 2024.
Dans une interview avec le Réseau Sportif Africain (ASN), M. Opeyemi Adegboro a partagé des idées sur différents aspects de la communauté cycliste Pitstop :
ASN : Pouvez-vous nous dire comment la communauté cycliste Pitstop est née ?
M. Adegboro : Pitstop est une communauté de passionnés de cyclisme qui se sont réunis pour poursuivre notre passion sans entrave. Nous voulons simplement faire du vélo parce que nous aimons ce sport. Contrairement à un club, nous n'avons pas de frais d'inscription. La communauté a débuté autour de 2019 et 2020, rassemblant initialement des personnes qui faisaient du vélo pour le plaisir et les bienfaits pour la santé, utilisant le cyclisme comme activité récréative. Au fur et à mesure que nous grandissions en nombre, nous avons décidé d'inclure des cyclistes professionnels. Nos mécènes ont créé une plateforme pour les cyclistes d'élite afin qu'ils gagnent leur vie et développent leurs talents. Nous avons également mis en place des surveillants responsables des aspects techniques tels que la cartographie des itinéraires et la formation privée des cyclistes professionnels aspirants.
ASN : Combien de personnes sont actuellement membres de Pitstop Lagos ?
M. Adegboro : Il est difficile de déterminer le nombre exact car Pitstop Lagos est une communauté plutôt qu'un club. L'adhésion est ouverte à tous dès lors que les conditions, telles que la possession d'un vélo et d'équipements, sont remplies.
ASN : Pourriez-vous partager les expériences acquises lors du Tour de Lunsar ?
M. Adegboro : Le Tour de Lunsar a offert une exposition inestimable à nos cyclistes d'élite. Remporter l'événement deux années de suite a été une réalisation significative. Nous visons à fournir un soutien de base au cyclisme au Nigeria, en tirant parti du soutien de sponsors comme Access Bank, Chraneburg Construction Company et Ilubinrin Lagos Island. L'année dernière, nous avons nommé nos équipes d'après les sponsors et cette année, nous avons présenté deux équipes, l'équipe Access Bank et l'équipe Ilubinrin, remportant toutes les catégories, y compris les quatre étapes. Nous avons également parrainé des athlètes d'élite pour des stages d'entraînement au Rwanda en 2022 et 2023 pour améliorer leurs compétences et encourager une plus grande participation.
ASN : Quels étaient les points forts du Tour de Lunsar ?
M. Adegboro : La participation et le soutien en Sierra Leone étaient impressionnants, notamment de la part des communautés accueillant l'événement. L'enthousiasme pour le cyclisme parmi les gens était évident, mettant en évidence le potentiel pour une passion similaire au Nigeria avec le soutien des entreprises. Les sports, y compris le cyclisme, sont attrayants pour les jeunes et contribuent de manière significative à l'économie. L'exemple de la Sierra Leone souligne l'importance de ne négliger aucun sport et d'organiser plus de compétitions pour maintenir l'engagement des athlètes d'élite.
ASN : Quels sont les projets futurs de Pitstops ?
M. Adegboro : Nous prévoyons de nous étendre et d'organiser des compétitions de cyclisme à travers le pays pour promouvoir davantage le sport. Nous visons à émuler des événements internationalement reconnus comme le Tour du Rwanda. De plus, nous avons l'intention d'organiser des circuits dans différentes régions du Nigeria pour attirer plus d'attention sur le cyclisme. Les compétitions passées, comme le Critérium organisé l'année dernière, servent de base, et nous prévoyons d'en organiser davantage à l'avenir à des dates encore à déterminer.
L'avenir du cyclisme au Nigeria semble changer de vitesse. La passion et l'approche innovante de la communauté Pitstop ouvrent la voie à une position plus importante pour le sport. Qu'il s'agisse de compétitions nationales, de circuits locaux ou de soutien continu aux athlètes d'élite, Pitstop est déterminé à laisser son empreinte. Alors qu'ils continuent d'avancer, une chose est certaine : les Nigérians peuvent s'attendre à voir beaucoup plus de cyclistes prendre la route, et peut-être, une génération future où le cyclisme n'est pas seulement un sport de niche, mais un passe-temps célébré.
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