Parmi les nombreuses surprises, départs, rêves réalisés et plans exécutés avec précision aux Jeux Olympiques actuels de Paris, peut-être que le secret le mieux gardé est le Village Olympique lui-même. Les organisateurs ont cherché à créer une expérience française authentique pour les athlètes, en commençant par l'odeur du pain frais qui les accueille à leur entrée dans le village. "Chaque village français a une boulangerie", explique Guillaume Thomas, l'un des responsables de la communication. "C'est exactement ce que nous avons essayé de simuler ici."
Cette boulangerie produit déjà deux mille baguettes chaudes par jour, et ses offres s'étendent aux croissants, aux pains au chocolat, et même à la focaccia. La boulangerie propose également des ateliers de boulangerie pour les athlètes souhaitant se détendre. Ici, la nourriture n'est jamais simplement de la nourriture ; elle fait partie de l'expérience.
Au cœur du Village Olympique, qui était autrefois une centrale électrique puis un studio de cinéma, se trouvent six restaurants ouverts 24 heures sur 24 pour les athlètes. La salle à manger dispose de grandes fenêtres donnant sur la Seine et d'un couloir décoré avec les drapeaux des délégations. Malgré le design pittoresque, certains ont critiqué le couloir pour être trop encombré, surtout compte tenu des athlètes qu'il sert.
À l'intérieur, l'atmosphère ressemble à une cafétéria universitaire avec de grands distributeurs de céréales, des machines à boissons gazeuses et des buffets en libre-service. Cependant, contrairement aux cafétérias typiques, celle-ci compte trois grands chefs : Akram Benalel, Amandine Chaignot et Alexandre Mazzia. Ils visent à élever l'expérience culinaire, répondant aux attentes élevées des Jeux Olympiques dans la capitale mondiale de la gastronomie. Les plats proposés incluent de la glace au persil sur des croquettes de champignons croustillants, des fromages locaux, du gaspacho vert, du risotto au safran, des financiers, et des falafels aux côtés de classiques français comme la tarte au citron et le Paris-Brest.
D'un point de vue logistique, le village fait face à des défis pour répondre aux besoins culinaires diversifiés. Les Coréens ont besoin de kimchi, les Japonais de miso, les Irlandais ont apporté leur propre avoine pour le porridge, et les athlètes caribéens ont demandé du fruit de la passion, qui a rencontré des problèmes de durabilité. Malgré la variété, certains problèmes sont apparus concernant la qualité et la disponibilité de certains aliments. Les membres de l'équipe allemande de hockey sur gazon ont noté que la nourriture n'était pas au niveau Michelin mais était "acceptable".
Les chefs de la délégation britannique ont jugé la nourriture "indigne", faisant venir leurs propres chefs en raison de l'insatisfaction concernant la viande crue et le niveau culinaire global. Un manque notable d'œufs, de viande et de protéines a posé des défis pour les besoins alimentaires des athlètes. "La nourriture est définitivement un défi en ce moment", a déclaré un membre de la délégation britannique. "Pendant les heures de pointe, il est assez difficile d'obtenir même un morceau de poulet."
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