L'organisation cycliste australienne prévoit que l'UCI, l'instance mondiale du cyclisme, impose une interdiction de deux ans à Matt Richardson pour participer aux compétitions internationales sous le drapeau britannique après qu'il a annoncé son changement d'allégeance. Richardson, qui a remporté trois médailles pour l'Australie sur le vélodrome de Paris, a révélé lundi son intention de rejoindre la "Grande Équipe Cycliste Britannique", suscitant des réactions tant en Australie qu'au sein de la communauté cycliste internationale.
Selon les règles de l'UCI, les cyclistes qui changent d'équipe nationale ne peuvent pas représenter leur nouveau pays lors de la prochaine édition des championnats du monde et continentaux. AusCycling a déclaré qu'elle s'attend à ce que l'UCI applique cette règle, empêchant Richardson de concourir pour la Grande-Bretagne dans des compétitions internationales pour les deux prochaines années. Basée en Suisse, l'UCI n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires, tandis qu'AusCycling continue de chercher des clarifications sur la période de non-compétition.
Jesse Korf, directeur général de la performance chez AusCycling, a exprimé sa déception face à la décision de Richardson et au manque de communication concernant les circonstances entourant ce changement. Il a confirmé que Richardson ne participera pas aux prochains championnats du monde et que les détails de la période de non-compétition sont actuellement en cours d'examen en collaboration avec l'UCI et la Commission des Sports Australienne (ASC), la principale agence australienne de financement du sport.
Le changement soudain d'allégeance de Richardson a suscité des réactions mitigées en Australie, en particulier parmi les anciens cyclistes d'élite. Katherine Bates, ancienne championne du monde, a mentionné que certains cyclistes locaux se sentaient "un peu floués", étant donné les ressources investies pour développer le talent de Richardson, né en Angleterre et âgé de 25 ans, en Australie. Cependant, Richardson a rejeté les critiques, soulignant que ses réalisations, y compris deux médailles d'argent et une de bronze aux Jeux Olympiques, représentaient un bon retour sur l'investissement de l'Australie dans sa carrière.
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