Les coureurs de fond renommés du Kenya rencontrent des défis importants alors qu'ils se préparent pour les prochains Jeux Olympiques, leur réputation en athlétisme étant éclipsée par une série de scandales de dopage. La dernière controverse concerne la coureuse de marathon Beatrice Toroitich, qui a reçu une interdiction à vie le mois dernier après son troisième test positif pour des substances interdites.
Ce cas s'ajoute à une liste croissante d'infractions liées au dopage, y compris une interdiction de six ans imposée au détenteur du record du monde du 10 km sur route, Rhonex Kipruto, plus tôt cette année, et une sanction similaire pour le coureur de fond Rodgers Kwemoi en mai.
Depuis 2017, près de 100 athlètes kényans, principalement des coureurs de fond, ont été sanctionnés pour des infractions liées au dopage, ce qui a conduit à une répression complète par l'Association Anti-Dopage du Kenya (ADAK).
Cet effort est une réponse aux problèmes de dopage apparus lors des Jeux Olympiques de Rio 2016. La directrice générale de l’ADAK, Sarah Shibutse, a exprimé sa détermination à s’attaquer au problème, soulignant que la lutte contre le dopage est cruciale pour préserver la fierté sportive du pays.
En préparation pour les Jeux de Paris, les athlètes kényans ont subi des mesures anti-dopage rigoureuses, dont trois tests hors compétition au cours des dix derniers mois. L’ADAK a collaboré avec l’Unité d’Intégrité de l’Athlétisme (AIU), le ministère des Sports kényan, et les forces de l'ordre locales pour améliorer les processus d'enquête et de test. Cette collaboration a conduit à la fermeture de plusieurs pharmacies dans la Vallée du Rift, connues pour fournir des médicaments améliorant la performance aux athlètes.
Les procédures de test ont été intensifiées, avec 2000 tests effectués au cours de l'année écoulée, et l'ADAK vise à augmenter ce nombre à 6000 tests par an. Shibutse a souligné que l'augmentation des cas positifs de dopage indique que les tests renforcés sont efficaces.
Le directeur de l’AIU, Brett Clothier, a averti que, bien que davantage de cas puissent être signalés en raison de l’augmentation des tests, cela est une étape nécessaire pour aborder le problème de manière complète. Pour les athlètes surpris en train de se doper et tentant de relancer leur carrière, comme Mark Otieno, qui est revenu après une interdiction de deux ans, le chemin pour revenir à la compétition d’élite reste difficile.
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