Le Nigeria, une nation passionnée de sport, compte plus de 82 % de sa population qui suit divers événements sportifs, le football restant le sport le plus populaire. Avec une riche histoire dans les sports d'équipe et l'athlétisme, le Nigeria continue de s'illustrer sur la scène internationale dans des disciplines telles que le basket-ball, le football, l'athlétisme et la lutte. Cependant, l'année 2024 a été marquée par un mélange de succès éclatants et de revers décevants lors de différents événements sportifs.
L’année a débuté sur une note prometteuse lorsque l’équipe nationale de football, les Super Eagles, a atteint la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Côte d’Ivoire. Bien qu’ils aient perdu face au pays hôte, leur parcours inattendu a captivé des millions de Nigérians. Sous la direction du capitaine remplaçant William Troost-Ekong, les Super Eagles ont défié toutes les attentes. Des joueurs clés comme Victor Osimhen et Samuel Chukwueze ont brillé, menant l’équipe à des victoires difficiles contre la Guinée équatoriale, la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau en phase de groupes, puis face au Cameroun et à l’Angola dans les phases à élimination directe. Une victoire serrée aux tirs au but contre l’Afrique du Sud en demi-finale a mené à une finale très attendue contre la Côte d’Ivoire. Malgré la défaite, les performances des Super Eagles leur ont valu des distinctions nationales, des terrains, des maisons et des récompenses financières offertes par le gouvernement nigérian.
Après la CAN, le Nigeria s’est concentré sur les Jeux africains au Ghana, un événement préparatoire pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris. Historiquement performant dans les Jeux africains, le Nigeria a terminé deuxième derrière l'Égypte, marquant une solide performance sans dominer complètement. Lors des 13es Jeux africains à Accra, le Nigeria a remporté un total de 120 médailles (47 d’or, 33 d’argent et 40 de bronze), avec une contribution majeure de l’athlétisme. Des athlètes comme Tobi Amusan, Ruth Usoro, Ese Brume et Chidi Okezie ont excellé, ajoutant significativement au palmarès. Amusan, détentrice du record mondial du 100 mètres haies, a décroché son troisième titre consécutif, tandis que Brume et Okezie ont également remporté des médailles d’or dans leurs épreuves respectives. Cependant, le Nigeria n’a pas pu dépasser l’Égypte dans des disciplines comme le tennis de table, l’haltérophilie et la natation, bien que sa domination dans l’athlétisme et la lutte se soit poursuivie.
Malheureusement, ces succès aux Jeux africains ne se sont pas traduits par des résultats significatifs aux Jeux olympiques d’été de 2024 à Paris. Malgré un contingent important de 24 athlètes, incluant des équipes féminines de basket-ball et de football, la participation du Nigeria aux Jeux olympiques a été décevante. L’équipe féminine de football, les Super Falcons, placée dans un groupe difficile avec le Brésil, l’Espagne et le Japon, n’a pas réussi à passer la phase de groupes, perdant ses trois matchs. De plus, l’équipe masculine de football n’a pas participé au tournoi, créant un vide dans les aspirations olympiques du Nigeria. Cependant, l’équipe féminine de basket-ball, les D’Tigress, a marqué l’histoire en atteignant pour la première fois les quarts de finale olympiques. Dirigée par Murjanatu Musa, qui a enregistré une moyenne de 10,7 points et 6,7 rebonds par match, l’équipe a impressionné par sa défense solide et des victoires marquantes, notamment contre l’Australie. Sous la direction de l’entraîneuse Rena Wakama, élue meilleure coach du tournoi olympique de basket-ball féminin, les D’Tigress ont mis en lumière une performance forte malgré les défis généraux des Jeux olympiques.
L’histoire olympique du Nigeria, bien qu’agrémentée de moments emblématiques, a manqué de régularité. Depuis ses débuts aux Jeux d’Helsinki en 1952, le Nigeria a participé à de nombreuses éditions olympiques, ne manquant que les Jeux de Montréal en 1976. Malgré les nombreux défis, le pays a connu des succès mémorables, notamment la médaille d’or historique de Chioma Ajunwa en saut en longueur aux Jeux d’Atlanta en 1996 et la victoire inattendue de l’équipe masculine de football la même année. Les Super Eagles avaient défait le Brésil et l’Argentine en route vers la médaille d’or, marquant ainsi l’un des plus grands exploits sportifs du Nigeria. Cependant, depuis cette période, le pays peine à retrouver un tel niveau de réussite, et les Jeux de 2024 ont représenté une nouvelle occasion manquée.
La performance décevante des Super Falcons à Paris a suscité de nombreuses interrogations sur l’avenir du football féminin nigérian à l’échelle mondiale, notamment après leur piètre performance dans le « groupe de la mort ». Leur incapacité à obtenir ne serait-ce qu’un seul point face au Brésil, à l’Espagne et au Japon a mis en lumière l’écart entre le Nigeria et les meilleures équipes féminines du monde. Cependant, l’équipe féminine de basketball a offert une lueur d’espoir, prouvant que le Nigeria peut encore rivaliser au plus haut niveau dans certains sports. La qualification historique des D’Tigress pour les quarts de finale a été l’un des rares moments marquants, nourrissant l’optimisme quant à l’avenir du basketball nigérian.
Malgré les contre-performances à Paris, le paysage sportif nigérian n’est pas sombre pour autant. Le pays continue de produire des athlètes talentueux, et bien que les Jeux de 2024 aient été une déception, le potentiel de croissance reste intact. Le Nigeria a constamment démontré que ses athlètes pouvaient briller sur la scène mondiale, et avec un soutien et un développement continus, il existe des espoirs de meilleurs résultats lors des compétitions futures. Les Jeux de 2024 peuvent avoir été une opportunité manquée, mais les supporters nigérians restent optimistes quant à l’avenir. Avec l’émergence de talents prometteurs dans diverses disciplines, telles que l’athlétisme, la lutte et le basketball, l’avenir du sport nigérian reste prometteur.
Les résultats mitigés des efforts sportifs du Nigeria en 2024 reflètent les défis auxquels la nation est confrontée pour s’imposer sur la scène internationale. Cependant, la résilience affichée par les athlètes nigérians, en particulier dans le football et le basketball, rappelle le potentiel immense qui existe dans la culture sportive du pays. Avec un investissement accru dans les infrastructures sportives, le développement des athlètes et la formation des entraîneurs, le Nigeria peut redevenir une force majeure dans le sport international. Les fervents amateurs de sport nigérians continueront à soutenir leurs athlètes, espérant que les prochaines compétitions internationales apporteront le succès qui leur a souvent échappé ces dernières années.
En conclusion, bien que l’année sportive 2024 du Nigeria ait été marquée par des triomphes et des déceptions, elle a également mis en évidence l’esprit indomptable et la détermination du pays à réussir sur la scène mondiale. Du parcours impressionnant des Super Eagles jusqu’en finale de la CAN aux performances historiques des D’Tigress aux Jeux olympiques, les athlètes nigérians continuent d’inspirer la nation et de susciter la fierté chez des millions de fans. Avec le soutien du gouvernement, du peuple nigérian et de la communauté sportive, l’avenir du sport dans le pays semble radieux, et la route vers de futures victoires est pavée des leçons apprises en 2024.
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