Des dizaines de milliers de personnes, vêtues de maillots de l'équipe nationale argentine, se sont rassemblées au stade MetLife, un lieu connu pour accueillir les New York Giants, les concerts de Bruce Springsteen et Taylor Swift, et bientôt, la finale de la Coupe du Monde de football dans deux ans.
Bien que situé à seulement cinq miles à l'ouest de New York, le trajet jusqu'au MetLife est tristement célèbre pour son trafic horrible et le manque de transports en commun. Avec des températures atteignant 35 degrés Celsius et une humidité de 90 %, le voyage a laissé de nombreux fans nécessitant des soins médicaux avant même de voir l'Argentine affronter le Chili en Copa America.
Malgré ces défis, une foule impressionnante de 81 106 personnes a rempli le stade, surpassant les chiffres de fréquentation des matchs les plus regardés de l'histoire du tournoi Euro. En revanche, le match d'ouverture des États-Unis contre la Bolivie au stade AT&T au Texas a attiré 47 873 spectateurs. Bien que ce nombre soit proche de la moyenne de fréquentation des phases de groupe de l'Euro, il semblait maigre dans un stade de 80 000 places, créant une atmosphère quelque peu terne.
Tout au long de la semaine, les chaînes de sports américaines ont diffusé jusqu'à cinq matchs de football consécutifs, mettant en évidence l'intérêt croissant de la nation pour le soccer. Cette augmentation de l'audience, comprenant trois matchs de l'Euro suivis de deux matchs de la Copa America, montre la popularité croissante de ce sport, malgré l'indifférence historique. Cet intérêt est en partie dû au fait que la Copa America se tient aux États-Unis, offrant aux fans une rare chance de voir des stars comme Leo Messi en action.
Alors que la Copa America se déroule, elle sert de précurseur à la Coupe du Monde, soulignant les défis logistiques et économiques. Les leçons apprises incluent la probabilité que la Coupe du Monde ne reproduira pas les scènes de rue virales vues en Allemagne, non pas par manque d'intérêt, mais en raison de facteurs comme la géographie et la capacité des stades. La première phase de groupes de la Copa America a vu une moyenne de 51 592 spectateurs, plus élevée que l'Euro 2024, mais les grands stades de la NFL utilisés pour les matchs de la Copa semblent moins pleins, soulignant le contraste.
Un problème majeur contribuant aux stades à moitié vides, en dehors des matchs du Brésil et de l'Argentine, est l'approche capitaliste américaine de la tarification des billets. Les algorithmes de tarification dynamique augmentent les coûts en fonction de la demande, conduisant à des prix exorbitants comme 500 $ pour le match Argentine-Chili.
Cette méthode maximise les profits mais peut dissuader les fans et nuire à la croissance du sport, contrairement à la tarification fixe observée en Europe, qui favorise la bonne volonté et la fidélité à la marque. Il est probable que la Coupe du Monde se vendra quel que soit le prix des billets, mais cette mentalité axée sur le profit explique pourquoi le soccer a du mal à s'imposer plus fermement aux États-Unis.
Les distances géographiques entre les villes américaines posent également un défi pour les festivités de la Coupe du Monde. Les fans européens, habitués à parcourir de courtes distances pour les tournois, feront face à des coûts de voyage plus élevés. De plus, les conditions météorologiques extrêmes observées lors de la Copa America, avec des fans et même des arbitres s'évanouissant à cause de la chaleur, suscitent des inquiétudes pour la Coupe du Monde. La plupart des 16 stades à travers les États-Unis, le Canada et le Mexique n'ont pas de toit, ce qui rend crucial de programmer les matchs pendant les heures plus fraîches de la soirée malgré les inconvénients possibles pour les téléspectateurs européens en raison des fuseaux horaires.
Les débats sur la question de savoir si l'Euro ou la Copa America est meilleur ont été prominents aux États-Unis, les téléspectateurs occasionnels trouvant la Copa plus palpitante. La passion brute et l'énergie chaotique des matchs de la Copa captivent les spectateurs, créant un spectacle engageant.
Cette intensité, malgré le manque de sophistication tactique, promet un aperçu excitant de ce que la Coupe du Monde pourrait apporter. Même sans les célébrations de rue méticuleusement coordonnées vues en Europe, la ferveur et l'excitation des matchs peuvent éclipser toute plainte logistique, offrant un aperçu de l'avenir du soccer aux États-Unis.
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